Deux types de RCT humains régulent differentiellement la réactivité des antigènes du soi et non-soi

Une nouvelle analyse bioinformatique des séquences de RCT humains d’Assya Trofimov révèle deux classes principales de RCT fonctionnellements distincts. Son papier, une collaboration avec des chercheurs du laboratoire de Claude Perreault, est accessible sur le serveur de pre-impression BioRXiv en suivant ce lien.

Résumé

Basé sur des analyses de séquences de RCT de plus de 1 000 individus, nous démontrons que le répertoire de RCT est composé de deux types de RCT distincts sur le plan ontogénique et fonctionnel. Leur production est régulée par les variations du débit thymique et de l’activité terminale de la désoxynucléotidyl transférase (DTT). Les RCT néonatals dérivés de progéniteurs DTT négatifs persistent tout au long de la vie, sont largement partagés entre les sujets et sont polyréactifs aux antigènes du soi et microbiens. Ainsi, > 50 % des RCT du sang de cordon sont sensibles au SRAS-CoV2 et à d’autres agents pathogèniques courants. Les RCT dépendants de la DTT présentent des caractéristiques structurelles distinctes et sont moins partagés entre les sujets. Les RCT dépendants de la DTT sont produits en nombre maximal pendant la petite enfance lorsque la production thymique et l’activité de la DTT atteignent un sommet, sont plus abondants chez les sujets porteurs de mutations AIRE et semblent jouer un rôle dominant dans la maladie du greffon contre l’hôte. Les facteurs diminuant le débit thymique (âge, sexe masculin) ont un impact négatif sur la diversité des RCT. Les mâles compensent pour la diversité de leur répertoire inférieur par une hyperexpansion sélective de clonotypes RCT.